Le refus d'accès à la Direction générale des élections au mandataire de l'opposant Ousmane Sonko, Ayib Daffé, pour récupérer la fiche de parrainage de son leader, a suscité une vive réaction de la part des avocats de l'opposant. Cette situation soulève des préoccupations quant au respect de la loi et de l'État de droit au Sénégal. Les avocats ont souligné que l'article L 47 alinéa 4 du code électoral prévoit que les décisions de justice doivent être immédiatement prises en compte et traitées par l'autorité compétente, indépendamment de la période de révision électorale en cours.
Cette situation révèle également un mépris présumé de l'État sénégalais à l'égard des décisions de justice rendues par les magistrats, ce qui compromet le fondement même de la République et de l'État de droit. Les avocats de Sonko font remarquer que même le pourvoi en cassation envisagé ne suspendrait pas l'exécution de la décision de réintégration, conformément aux articles 36 et 74-2 de la loi organique créant la Cour Suprême. Cette impasse juridique soulève des questions importantes quant à la primauté de la loi et au respect des décisions judiciaires dans le pays.
La Défense de Ousmane Sonko attire donc l'attention de l'opinion nationale et internationale sur ce qui se passe au Sénégal. Les magistrats rendent des décisions que l'État semble refuser d'exécuter, ce qui est en violation de la loi et qui semble motivé par des intérêts politiques liés aux élections à venir.
Dans ce contexte, les avocats de Sonko lancent un appel au Président de la République, Macky Sall, en tant que garant du bon fonctionnement des institutions et du respect de l'État de droit. Ils demandent instamment au président de veiller à ce que les décisions des cours et tribunaux soient exécutées, conformément à son propre engagement déclaré lors de son discours du 4 juillet 2023.
Le collectif de défense insiste sur l'importance de protéger les institutions et de respecter l'indépendance de la magistrature ainsi que les décisions de justice émises par les cours et tribunaux. Ils soulignent qu'ils feront tout en leur pouvoir pour faire prévaloir la loi, qui doit demeurer au-dessus de tous, y compris de l'État.
En somme, cette affaire soulève des questions cruciales sur la séparation des pouvoirs, le respect de la loi, et l'indépendance du système judiciaire au Sénégal. La situation semble mettre en péril les fondements de la démocratie et de l'État de droit, et il est impératif de trouver une solution qui garantisse le respect des décisions de justice et le fonctionnement normal des institutions. Comment le Sénégal peut-il surmonter cette crise juridique et politique pour préserver sa démocratie et son État de droit ?
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